Différents faits délictueux parfois dramatiques ont eu lieu ces derniers temps à Lorient. Notre ville a rejoint le cortège funeste d’autres villes de France minées par les règlements de compte liés aux trafics de drogue. Face à cela, la réponse est d’abord attendue du côté de l’État, qui doit y mettre des moyens conséquents.
Une des premières actions de la majorité à son arrivée a été de doubler les effectifs de la police municipale, de multiplier le nombre de caméras et de créer un Centre de Surveillance Urbain.
La question étant : au service de quel projet ? Quels objectifs ? Le dossier présenté en décembre 2020 soutenant ces choix n’avait pas permis d’y répondre puisque que 25% de son contenu était le plagiat d’un document cadrant les choix de la police de Genève.
Dans le dispositif français comparé à bon nombre de polices européennes, c’est la proximité entre la police et sa population qui fait défaut. On ne peut que regretter la suppression de la police de proximité par Nicolas Sarkozy, pourtant gage de confiance et donc de réussite.
À Lorient, le choix d’une police municipale renforcée aurait donc dû être au service de cette proximité. Pour cela, nous avions proposé par exemple des horaires permettant d’assurer la sécurisation routière le matin à proximité des écoles, période propice à une interaction entre les habitants et sa police.
Le choix de la majorité a été que les policiers municipaux terminent tard dans la nuit une partie de la semaine, limitant les présences matinales. Un autre effet observé par ces choix est l'envolée des verbalisations au vu de l’envolée des recettes depuis le début du mandat.
Pourtant, c’est bien une police de proximité qui est réclamée par bon nombre de Lorientais et Lorientaises, que j’ai rencontré. Que ce soit à Bois du Château ou à Kervénanec, les habitants ont témoigné que bien que des locaux de police municipale soient maintenant présents, ils étaient rarement ouverts au public.
Ainsi, depuis plusieurs mois dans certains quartiers, il a été remarqué l'apparition de nouveaux réseaux de trafic de stupéfiants. Ces préoccupations ont-elles pu être remontées à une police de proximité ? Malheureusement, non, car personne n'était disponible, et trop souvent, la police nationale ne répondait pas à leurs appels.
Suite à l’assassinat d’un habitant du quartier de Kervénanec, la police municipale a investi quotidiennement les locaux et par ailleurs sécurisent les abords des écoles y compris le matin. Mieux vaut tard que jamais, nous ne pouvons qu’espérer que cette nouvelle orientation perdurera.
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