Contrairement à l’État, les collectivités ont l’obligation d’adopter un budget équilibré, c’est-à-dire dont les recettes sont égales à minima aux dépenses en fonctionnement. L’équilibre du budget pour les collectivités locales n’a jamais été aussi difficile à tenir en raison des crises que se succèdent depuis celle du Covid.
Le budget est structuré en deux grandes parties : la section de fonctionnement et la section d’investissement.
Les recettes réelles de fonctionnement s'élèvent à 92,67 millions d’euros et proviennent pour l'essentiel de la fiscalité directe locale et des concours financiers de l’Etat.
Depuis le début du mandat, pour protéger le pouvoir d’achat des contribuables, la municipalité fait le choix de ne pas recourir au levier fiscal pour augmenter ses recettes. Ainsi en 2024, il n’y a pas d'augmentation des taux communaux des impôts locaux.
Des diminutions sont à noter, notamment une baisse de près de 1 million d’€ de la facture énergétique grâce aux mesures de sobriété engagées par la collectivité (plan de résilience énergétique), à la baisse du prix du gaz et à la reconduction du dispositif amortisseur électricité.
Mais aussi des hausses. Il s’agit pour l’essentiel de charges de personnel qui progressent de 2,6 M€ en raison de décisions nationales qui s’imposent aux collectivités (valeur du point d’indice et revalorisations salariales diverses). Un travail fin a permis de dégager une économie de 220 000 € pour contenir cette évolution par rapport aux propositions initiales.
Des subventions maintenues au CCAS (2,27 millions d’euros) et au monde associatif et sportif (8,9 millions d’euros).
Une évolution physique des bases en matière de foncier bâti qui reflète la dynamique de la construction immobilière et l’attractivité de la commune : + 1% en 2024 contre + 0,3% en 2022 et 2023.
La Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) est conforme aux prévisions du Rapport d’Orientations Budgétaires, et évolue positivement sous l’effet d’une augmentation de la population (+ 434 habitants) pour atteindre 15,2 M€.
Les recettes de DMTO (Droits de Mutation à Titre Onéreux) restent élevées : 3,2 M€ (- 110 K€ par rapport à 2023) malgré la crise du marché immobilier.
La capacité d’autofinancement de la Ville lui permet d’investir. Les ambitions restent très fortes : 33,5 M€ projetés en 2024 pour financer les priorités du mandat.
De grosses opérations de renouvellement urbain à Bois du Château et à Kervenanec Nord. En 2024, plus de 3 M€ seront consacrés essentiellement aux aménagements de l’entrée ouest du quartier : lancement de nouvelles déconstructions et appels à manifestation d’intérêt pour la cession de fonciers à des opérateurs.
Les nouvelles halles de Merville : les halles provisoires ouvrent leurs portes au public le 16 avril. Le projet global est chiffré à 13,3 M€ HT pour une livraison prévue des nouvelles halles de Merville fin en 2025.
La première phase du projet du Moustoir concernant le parc sportif urbain et la tribune sera lancée en 2024, les opérations mobiliseront environ 2,1 M d’€.
Un plan Ambition écoles 2035 qui vise à adapter les écoles de Lorient aux grands enjeux de demain, en améliorant le bien-être, l’ambiance et les conditions d’apprentissage et de pédagogie au sein des établissements scolaires. 1,7 millions d’euros seront mobilisés en 2024 pour ce plan.
Une attention particulière de 1,1 millions d’euros est portée en 2024 à la petite enfance avec la rénovation du pôle enfance La République.
Une stratégie de l’arbre et de la reconquête végétale. Pour les citadins, les arbres sont des alliés précieux. Renforcer leur place et celle du végétal en ville constitue l’une des solutions mises en œuvre à Lorient pour atténuer les effets du réchauffement climatique et améliorer la qualité de vie. 2024 a ainsi été désignée "année de l’arbre" et la Ville s’apprête à voter une stratégie pour présenter ses axes de travail pour les prochaines années.
Après l’ouverture d’un Centre de Supervision Urbain, la modernisation des caméras existantes et le doublement des effectifs de la police municipale, il s’agit en 2024 de poursuivre le déploiement de la vidéoprotection dans les quartiers et la sécurisation des abords des écoles avec une enveloppe de 310 K€ (23 caméras supplémentaires).