Marius Guiol naît en 1880 à Lorient. Après sa scolarité au lycée de Lorient,il poursuit des études musicales à Rennes puis à Paris et revient à Lorient comme professeur de violon.
La création de l’école de musique en juin 1905 dope le développement de l’enseignement musical à Lorient au point que la municipalisation est souhaitée afin d’obtenir le label d’école nationale.
L'école ouvre avec dix enseignants et 112 élèves. Des cours du soir permettent également aux jeunes travailleurs de suivre un enseignement musical.
L’école est municipalisée en 1907 et obtient l'appellation "Ecole Nationale de musique" en 1908. Elle a alors 450 élèves.
Marius Guiol devient directeur de l'établissement en 1920. Il adjoint à l’école un orchestre symphonique. Chef de cet orchestre symphonique, il tient également la baguette de l’orchestre du Théâtre municipal et fonde la société des Concerts Populaires en 1932. Les plus grands artistes parisiens de l’opéra se produisent à Lorient
Le 2 novembre 1944, l’école nationale de musique de Lorient rouvre ses portes à Pontivy et son directeur Marius Guiol est heureux d’accueillir 54 élèves dont 7 Lorientais.
En octobre 1946, l’école nationale de musique peut rouvrir ses portes à Lorient dans un baraquement au Champ de manœuvre. 200 élèves s'y retrouvent dès cette première année et grâce au dynamisme de M. Guiol et de son équipe, on retrouve rapidement l'effectif d'avant-guerre : 424 élèves en 1951 et plus de 500 en 1953.
Il quitte ses fonctions en 1953 et meurt un an plus tard.
Rita Strohl, ou Marguerite La Villette, pianiste et compositrice, est née à Lorient en 1865. Issue d'une famille d'artistes bien connue, elle est la fille d'Élodie La Villette et la nièce de Caroline Espinet, toutes deux artistes peintres.
Elle compose plusieurs pièces lyriques, symphoniques et de musique de chambre. Installée avec son mari à Bièvres, elle y ouvre un temps un théâtre dans lequel elle peut présenter ses oeuvres lyriques.
Appréciée en son temps, elle sombre peu à peu dans l'oubli jusqu'à son décès en 1941.
Sa "grande sonate dramatique" pour violoncelle et piano intitulée Titus et Bérénice a été enregistrée en 2018 par Edgar Moreau au violoncelle, et David Kadouch au piano.
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Ecouter quelques extraits d'oeuvre de Rita Strohl en podcast sur France Musique
Maurice Bigot, journaliste et écrivain, naît à Lorient en 1883. Bien que promis à une carrière d'enseignant, les circonstances le poussent à s'orienter vers le journalisme, d'abord comme correspondant à Ouest-Eclair, puis il collabore à La Vie Rennaise et au Nouvelliste de Bretagne
Il intègre ensuite la rédaction du Nouvelliste du Morbihan à Lorient.
Profondément attaché à la culture bretonne, il rédige des ouvrages sur les traditions et l'histoire de Bretagne, présente de nombreuses conférences, notamment sur les coiffes, sur l'histoire millénaire de la Bretagne, sur l'art et l'architecture.
Il meurt à Lorient en 1939.
Caroline Espinet est née en 1844. Elle arrive à Lorient avec ses parents et y restera toute sa vie. Avec sa soeur, Elodie La Villette, elles sont initiées très jeunes à la musique et au dessin.
Elle se consacre totalement à la peinture, et bien que moins connue que sa soeur, a pu présenter son travail au Salon des artistes français entre 1875 et 1882. et dans des expositions personnelles.
Caroline Espinet trouve son inspiration à Lorient et dans ses environs. Elle peint essentiellement des marines, et s'attache à la présence et au travail du marin. Elle représente également la campagne, de préférence par temps brumeux ou pluvieux.
Elle meurt en 1912 et sa collection personnelle disparaît dans les bombardements de Lorient de 1943. Le public la redécouvre en 1994 à la faveur d'une exposition de la Ville de Lorient, qui présente, entre autres, les deux œuvres de cette artiste conservées dans les collections municipales.
René Lote naît à Lorient en 1883 dans la boutique familiale "La Belle Jardinière", située rue du Port. Après de brillantes études à Brest, puis à Paris, il devient professeur d'université à Grenoble mais conserve des liens forts sur Lorient où il réside fréquemment. Germaniste, linguiste, écrivain, il écrit de nombreux ouvrages sur l'Allemagne et des romans, pour certains à caractère autobiographique.
Lucide sur la vraie personnalité d'Hitler dès 1933, il s'en ouvre au journal local, Le Nouvelliste du Morbihan.
Il quitte Lorient pour Quéven en 1943 en raison de l'évacuation liée aux bombardements. Dans la confusion qui règne au cours de l'été 1944 pour libérer Lorient, les affrontements sont vifs sur Queven entre les Alliés et les Allemands. René Lote et son ami le docteur Yves Diény se démènent pour aider la population. À la mi-août, Quéven n'ayant pu être libérée est reprise par les Allemands qui font la chasse aux "terroristes". Les deux hommes sont arrêtés et abattus peu de temps après.
Caroline Cuissard, est mareyeuse. Poissonnière aux halles de Saint-Étienne, son principal fournisseur est lorientais. Quand il part en retraite, il propose à Caroline de reprendre l'affaire. Elle s'installe à Keroman et crée l'armement Cuissard avec son fils Joseph.
Elle crée en 1925, une première équipe corporative de football baptisée La Marée sportive. L’emblème du club est un grondin. Le club change de statut l'année suivante. Le grondin laisse place au merlu qui est le poisson le plus vendu en Bretagne.
Le maillot à damiers, les couleurs, tango et noir, sont l'oeuvre de la fille de Caroline.
Né en 1874, il devient en 1902, à 28 ans, architecte au sein du cabinet de Stephen Gallot, situé rue Poissonnière à Lorient.
Son influence sur l'architecture de notre ville est primordiale : il a contribué à faire de Lorient à l’esthétique plutôt académique une ville moderne, ponctuée de brasseries et de grands magasins construits dans la dynamique des styles architecturaux les plus en vogue.
Il transmettra notamment ses connaissances et son regard sur la ville à Jean-Baptiste Hourlier, un jeune architecte avec qui il travaille à Paris dès les années 1920 et qui deviendra architecte en chef adjoint de la reconstruction de Lorient de 1946 à 1952.
En 1908, il édifie, au n°22 rue Poissonnière, un immeuble d’angle symbolisant le progrès et l’esthétique à la mode.
Associé ensuite aux architectes Caro et Ramonatxo, il se tourne rapidement vers le style Art Déco en vogue dans les années 1920, comme l’illustre l’immeuble du 29 cours de Chazelles.
Puis vient le projet de leur carrière en 1926 : la nouvelle Chambre de Commerce et d’Industrie de Lorient. Elle est construite de 1928 à 1931, dans le pur style Art Déco avec ses lignes géométriques. Après le décès prématuré de ses deux associés, Dutartre poursuit son activité et rouvre son cabinet après guerre avec un nouveau confrère. Il meurt en fin d'année en 1949.
Biographie complète à lire sur https://patrimoine.lorient.bzh/histoire/personnalites/d/dutartre-louis-marie/
Guillemette Gaudin est née en 1883 à Saint-Guénaël. Elle a été la directrice de la première école de sages-femmes et de la maternité de Lorient où elle exercera jusqu'à ses 75 ans.
Veuve en 1914, c'est une femme indépendante, qui possède une voiture dès les années 1920. Présidente du syndicat des sages-femmes du Morbihan en 1928, elle négocie le relèvement des honoraires pour ses consoeurs et reçoit les palmes académiques en 1934 pour récompenser son travail d'enseignement au sien de l'école des sages-femmes.
En 1936, tout en continuant son activité de praticienne, elle est nommée directrice de l'école des sages-femmes de Lorient dans le nouvel hôpital Bodélio, avant d'ouvrir une clinique privée en 1938, rue du 62e Régiment d'infanterie.
Dès 1945, elle reprend ses fonctions à Lorient. Elle met fin à son activité professionnelle en 1958. Elle meurt en 1965.
Victor Massé est né en 1822 à Lorient, rue du Marché, actuelle rue Victor Massé.
Sa famille part à Paris à la mort de son père. Il entre au Conservatoire de Paris où il fait des études brillantes, obtenant un premier prix de piano en 1839, d’harmonie en 1840, de fugue en 1843, le Grand Prix de l’Institut (prix de Rome) en 1844, à 22 ans, avec une cantate intitulée Le Renégat de Tanger.
Prolifique compositeur, il triomphe à l'opéra-comique où il présente Galathée en 1852, Les Noces de Jeannette en 1854, La Reine Topaze en 1856.
D'autres oeuvres recontrent moins de succès et le conduisent à changer d'orientation. Il devient chef de choeur à l’Opéra de Paris et est nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris. En 1872, il intègre l’Académie des Beaux-Arts.
Il ne cesse pas de composer malgré une santé déclinante et triomphe une fois de plus avec son opéra Paul et Virginie, présenté fin 1876. Il meurt en 1884 et connaît encore un succès posthume avec La Nuit de Cléopatre, présenté en 1885.
Consulter sa biographie complète et des extraits de ses oeuvres sur la page https://patrimoine.lorient.bzh/victormasse/