Panthéon lorientais 2020
Chaque jour du 21 au 31 août, une nouvelle personnalité à découvrir ci-dessous et sur le compte Instagram de la Ville
Ces informations sont rédigées grâce aux travaux de nombreux chercheurs qui ont travaillé sur les archives municipales de Lorient, et notamment à l'historien Patrick Bollet, qui a réuni ses recherches dans plusieurs ouvrages Lorient, des femmes et des hommes remarquables et Lorient, ses hommes illustres, tous deux parus chez Liv'Editions.et Au cœur de la Grande Guerre avec les Lorientais Morts pour la France édité par la Ville de Lorient.
Ferdinand Le Hétet est né à Lorient, le 17 octobre 1888. Il est recruté à Lorient sous le n° de matricule 03301/1422, classe 1908. Il épouse à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 25 octobre 1911 Reine, Marie, Josèphe Lecompte.
Il est tué héroïquement à l’ennemi à Roulers (Belgique), le 19 octobre 1914 à l’âge de 26 ans.
Il habitait 36 rue Carnot à Lorient.
Plus d'informations sur Ferdinand Le Hétet
Lire sa notice sur le site des Lorientais Morts pour la France
Florentine Monier, connue sous le pseudonyme de Madeleine Desroseaux, naît à Rennes le 9 septembre 1873.
Poète, elle publie dans la presse locale et dans Le clocher breton, une revue mensuelle de Bretagne et des pays celtiques, à l’origine du mouvement culturel breton. Elle épouse André Degoul en 1895.
Madeleine Desroseaux s’affirme rapidement et regroupe toute une élite intellectuelle profondément régionaliste qui se réunit au salon littéraire qu’elle anime chez elle, au 95 de la rue Belle-Fontaine à Lorient.
Elle meurt le 3 mai 1939.
Jean-Baptiste Chaigneau est né dans le manoir familial du Balzy, à Plumergat, le 8 août 1769. L'acte de naissance est établi à Lorient. Il s’établit pendant une trentaine d’année en Cochinchine.
Au cours d’une vie absolument romanesque et plein de péripéties en Extrême-Orient, il est nommé Grand Mandarin, marquis de Thang-Duc et général de l'armée du Centre. Il revient en France en 1820 pour être nommé consul et commissaire royal auprès de l'empereur d'Annam par le roi Louis XVIII.
Il rentre définitivement à Lorient en 1825 où il s’installe à l’emplacement actuel du 19 cours de la Bôve, où il demeure jusqu'à sa mort, le 31 décembre 1832.
Hélène Jégado est née le 17 juin 1803 à Plouhinec. Elle est placée comme domestique dès les années 1810 à Bubry. Au fil des années, elle devient cuisinière dans différentes villes, Séglien, Auray, Hennebont, Locminé, Pontivy et Rennes.
Les décès par empoisonnement jalonnent son parcours.
Elle travaille pour la famille Dupuy-de-Lome à Lorient en 1841. Ils résident place de Ploemeur (actuelle place Aristide Briand) et au château de Soye pour l’été. C’est là qu’elle empoisonnera le neveu et la nièce de l’ingénieur.
Son épopée meurtrière s’achève sur l’échafaud à Rennes le 16 février 1852.
Paul Guieysse est né le 11 mai 1841 à Lorient. Ingénieur de formation, égyptologue et ethnologue reconnu, issu d’une famille bourgeoise, cultivée et très impliquée dans la vie publique, il entre en politique avec succès, comme conseiller général, puis député, puis ministre des Colonies.
Il défend l’amélioration de la condition ouvrière, notamment dans les arsenaux. Dreyfusard, philanthrope, anticlérical, franc-maçon… sa vie est faite d’engagements.
Il meurt le 19 mai 1914.
Simone Le Pen, est née à Inguiniel le 3 juillet 1920. Elle épouse Julien Le Port le 29 août 1939. Le mois suivant, ils s’installent à Lorient. Réfugiée dans une ferme à Melrand en 1943, elle entre dans la Résistance en tant qu’agent de liaison dans le groupe du Bureau des Opérations Aériennes (BOA).
Arrêtée par les Allemands le 16 avril 1944, elle est emmenée à la prison de Pontivy où elle subit un interrogatoire qui dure huit jour puis transférée à Vannes où elle est condamnée à mort par la Gestapo. Sa peine est commuée en déportation. Elle est embarquée pour le camp de Neue-Bremm à Sarrebrück puis transférée au camp de Ravensbrück, sous le matricule 47358. Elle revient le 24 mai 1945.
Elle est décédée en juin 2009.
François-Jules Suisse, dit Jules Simon, est né le 27 décembre 1814 à Lorient. Philosophe et homme d'État français, il devient député républicain à l'assemblée constituante de 1848, puis de 1863 à 1871.
Sous l' Empire, il publie des études sur la condition ouvrière. Il devient ministre de l'Instruction publique du gouvernement provisoire au lendemain du 4 septembre 1870.
En 1875, il est élu sénateur inamovible et devient membre de l'Académie française.
En 1876, il devient président du Conseil. Il représente la France à la conférence internationale de Berlin sur le Travail en 1890.
Il meurt le 8 juin 1896.
Zoé Berthier, connue sous le pseudonyme Jean Lander (écrit Lender par erreur sur la plaque de rue), est née à Charleville, dans les Ardennes, le 3 janvier 1823.
Elle épouse l’écrivain Ernest Hello en 1857. Elle-même écrivaine, tout comme son mari, d’inspiration chrétienne, elle est sa principale collaboratrice.
Ils vivent au manoir de Keroman. Certains de ses ouvrages sont consultables gratuitement en ligne sur Gallica.
Elle meurt à Lorient le 30 juillet 1909. Sur sa tombe au cimetière de Carnel, seul son nom d’épouse apparaît… incognito jusqu’au bout !
Émile Marcesche est né le 6 mai 1868 à Lezigné, en Maine et Loire. Industriel, enseignant, armateur, il est président de la Chambre de commerce de Lorient et créateur en France des allocations familiales.
Il monte sous son nom un groupe industriel majeur. Misant sur l’innovation et la maîtrise des filières, il se diversifie : charbon, bois, pêche, mais aussi conserverie, cidrerie, kaolins.
Il meurt à Lorient le 20 octobre 1939.
Claire Droneau est née à Lorient le 3 septembre 1704. Elle fonde le premier hôpital de Lorient, appelé Maison de la Miséricorde.
Philanthrope, sensible au sort des plus pauvres, elle loue des maisons afin de les soigner et de les conseiller au mieux. Puis elle achète un terrain et fait construire une maison de refuge (sur l’actuelle rue Jules Le Grand). N'arrivant plus à subvenir aux besoins des patients, elle décide, par acte devant notaire de « céder à la communauté de ville de Lorient, le terrain et la maison avec tout ce qu'elle contient ». L'hôtel-Dieu est né.
La Ville l’agrandit en 1759. L'établissement fait office d'hôpital et d'hospice jusqu'en 1906, année où l'hôpital Bodélio est ouvert à la Villeneuve.
Claire Droneau meurt à Lorient le 24 mars 1782.
Louis Bodélio, né en Inde en 1799, est un médecin connu par ses observations et sa lutte contre les épidémies, notamment de choléra et de syphilis, ainsi que par son souci des pauvres. Louis Bodélio commence par être chirurgien de marine comme son père, puis il est reçu docteur en médecine à Paris en 1831.
Il choisit de s’installer à Lorient où il a à lutter contre une épidémie de choléra en 1832, puis une autre en 1834 et encore une en 1848.
Sa conduite lui vaut la Légion d'honneur.
Il meurt à Lorient le 28 décembre 1887.
Quelques visages du Panthéon lorientais
